Massacre d’Utoya : dix ans après, la Norvège se souvient J’ai travaillé comme fixeuse en pré-production (pas sur le tournage) pour ce reportage diffusé sur France 2 le 18 juillet 2021 Il y a dix ans, en Norvège, sur l’île d’Utoya, un terroriste, Anders Breivik, ouvrait le feu et assassinait 69 jeunes rassemblées pour un camp d’été. La rédaction du 13 Heures est allée à la rencontre de survivants de cet enfer. Il a mis des années à reprendre pied dans la vie. Lui, jeune-franco norvégien, survivant du massacre d’Utoya (Norvège). Le musicien n’avait que 14 ans quand il débarque sur l’île, comme 564 autres jeunes, pour un rassemblement festif du Parti travailliste. « On s’est fait un petit groupe où tous les jours on se voyait pour jouer ensemble, et le jour après, le 23, on allait avoir un petit concert », raconte Sébastien Terreau. Peine maximale Mais le jour-même, une énorme explosion tue huit personnes à Oslo. C’est un attentat. Le siège du gouvernement est visé. L’auteur est Anders Breivik, un militant d’extrême-droite. Deux heures plus tard, il accoste l’île d’Utoya lourdement armé et il fait feu. Il traque les adolescents dans les bois. « Tout le monde était couché par terre, il a fallu que je cours au-dessus d’eux, que je me dirige entre les gens morts« , se remémore Sébastien. Dans la tragédie, l’adolescent de 14 ans va perdre son frère, Christophe. Dix ans après sa mort, pour ses parents, son souvenir est encore présent partout. Le meurtrier de son fils a reçu la peine maximale. Mon expérience Arte, France 3, France 5, Ushuaïa TV 2021 : Travail en cours pour 2 nouveaux documentaires en 2021/2022 2021 : France 2 « Massacre d’Utoya : dix ans après, la Norvège se souvient » 2019 : Magneto Press « Arctique, La guerre du pôle » pour France 5 2019 : Gédéon Programme « Voyages en Terres du Nord » pour Arte 2019 : Tedanho Productions « Chacun son monde » pour Ushuaia TV 2019 : « Mollo sur le cabillaud » pour France 5 2018 : Magneto Press « L’appel du merveilleux » pour Arte 2018 : Bo Travail « Echappées Belles » pour France 5 2017 : France Télévision « Faut pas Rêver » pour France 3 Consultez la page regroupant mes expériences Lire les autres articles Regardez les vidéos Suivez moi sur Facebook Retrouvez le podcast gratuitement sur iTunes
«Utøya, 22 juillet» et «Un 22 juillet» sont 2 films qui racontent la même attaque terroriste de manière bien différente. « Utøya, 22 juillet » D’Erik Poppe, au cinéma le 12 décembre en France « Un 22 juillet » De Paul Greengrass est mis en ligne sur Netflix. https://www.youtube.com/watch?v=I_yCwNgNCSE Le film consiste un seul et unique plan séquence de 93 minutes se déroulant lors de l’intégralité de l’attaque sur l’île.La caméra à l’épaule suit l’héroïne principale, Kaja, une adolescente qui, tout en essayant de survivre recherche sa petite sœur dont elle a perdu la trace dans le mouvement de panique. Les personnages qui apparaissent à l’écran sont fictifs, mais ont été imaginés à partir des témoignages de victimes qu’Erik Poppe a rencontrées. Le point de vue unique est un parti pris fort : il ne montre que ce que les adolescents ont pu voir. Résultat : il ne donne qu’une vision partielle des faits et montre surtout la confusion et l’incompréhension qui régnaient. Le film retrace, en cent quarante-trois minutes l’avant, le pendant et l’après des attaques d’Oslo et Utoya. Le scénario, inspiré du livre One of Us d’Åsne Seierstad, suit la trajectoire d’une victime (le jeune Viljiar, qui existe réellement), du terroriste Anders Breivik mais aussi de son avocat ou du Premier ministre norvégien de l’époque Jens Stoltenberg. Comme on le voit dans le film, quelques heures après les attaques, ce dernier avait déclaré : « Nous allons répondre à la terreur par plus de démocratie, plus d’ouverture et de vivre ensemble. » L’ensemble ressemble à une fiche Wikipédia, mais le spectateur a une vue d’ensemble de l’événement et de ses conséquences. L’attaque Le 22 juillet 2011, une bombe explose près du siège du gouvernement norvégien à Oslo. L’explosion tue huit personnes et fait quinze blessés. L’attaque sur l’île d’Utøya se produit environ deux heures plus tard, dans un camp de jeunes organisé par la Ligue des jeunes travaillistes, où sont réunis environ 500 personnes. Un tireur armé déguisé en policier ouvre le feu sur les campeurs, tuant soixante-neuf personnes et en blessant trente-trois. La police arrête Anders Behring Breivik, un militant d’extrème droite de 32 ans qui revendique les deux attentats. Au cours de l’interrogatoire et dans sa déclaration au tribunal d’Oslo, il dénonce les « marxistes culturels » qui laisseraient, selon lui, l’Europe être colonisée par l’islam. Le 24 août 2012, À l’issue d’un procès où il multiplie les provocations, il est jugé responsable de ses actes et condamné à la peine indéterminée, soit 21 ans de prison avec un minimum de 10 ans de réclusion, la peine maximale en Norvège. Les réalisateurs Paul Greengrass (« Un 22 juillet ») Il a signé trois volets de la saga Jason Bourne. On lui doit aussi plusieurs films retraçant des faits réels tels que Bloody Sunday, sur la fusillade du 30 janvier 1972 dans la ville irlandaise de Derry, ou Vol 93 sur l’attitude héroïque des passagers d’un avion détourné lors des attentats du 11-Septembre. Erik Poppe (« Utoya, 22 juillet ») Il est l’un des réalisateurs les plus respectés de Norvège, par le public et la critique. Né en 1960 à Oslo, Poppe a commencé sa carrière en tant que photographe de presse et a remporté de nombreux prix pour son travail. Après des études à la Stockholm Dramatiska Institutet, il est directeur de la photographie sur divers longs métrages avant de présenter en 1998 son premier film, SCHPAAA, sélectionné au Panorama de la Berlinale 1999. Deuxième partie de sa trilogie « Oslo », HAWAII, OSLO remporte le prix Amanda 2005. Clôturant la trilogie en 2008, EN EAUX TROUBLES reçoit le prix du public et le prix du meilleur film du Hamptons International Film Festival. En 2017, son film KONGENS NEI (THE KING’S CHOICE) figure sur la liste des finalistes de l’Oscar dans la catégorie Meilleur film en langue étrangère. UTØYA, 22 JUILLET est présenté en compétition au Festival de Berlin en février 2018. Le film est nommé 8 fois aux Amanda Awards (équivalent des César norvégiens). Andrea Berntzen y remporte le prix de la meilleure actrice et Solveig Koløen Birkeland celui de la meilleure actrice dans un seconde rôle. Erik Poppe est le seul réalisateur à avoir reçu le prix de la critique de cinéma norvégien à quatre reprises. FILMOGRAPHIE 1998 SCHPAAA 2004 HAWAII, OSLO 2008 EN EAUX TROUBLES 2013 L’ÉPREUVE 2016 KONGENS NEI (THE KING’S CHOICE) 2018 UTØYA, 22 JUILLET Les coulisses du film : Le distributeur POTEMKINE FILMS : Face aux contraintes liées à la projection des films au cinéma (concentration du parc de salles à Paris), l’indisponibilité de certains chefs d’oeuvre en DVD et une envie folle de faire découvrir des perles oubliées, ils ont décidé de sauter le pas de l’édition vidéo en 2007. Ils se sont lancés dans l’aventure avec un seul objectif : proposer les meilleures éditions possibles de films qui transcendent l’imaginaire. En 2008, POTEMKINE s’est associé avec agnès b. DVD (via la structure de production de la créatrice, Love Streams agnès b. Productions). Les deux sociétés éditent depuis lors leurs titres ensemble et sont devenues coéditeurs. La ligne éditoriale est simple : trouver des coups de coeur, les agrémenter d’explications, d’analyses, de courts métrages, les emballer avec amour puis les partager avec le public ! ENTRETIEN AVEC ERIK POPPE Pourquoi avez-vous décidé de porter le sujet très sensible du massacre d’Utøya à l’écran et pourquoi maintenant ? En Norvège, il y a eu beaucoup de débats suite aux événements du 22 juillet 2011, dont des questions sur la reconstruction du bâtiment gouvernemental à Oslo qui a été détruit, sur le lieu où ériger le mémorial des victimes, mais aussi sur les prises de parole de l’auteur du massacre qui a utilisé de nombreuses occasions pour attirer l’attention des médias, en se plaignant de ses conditions carcérales, etc. L’accent mis par la médiatisation de sa propre situation a provoqué progressivement une perte de vue du coeur de son crime. Il était essentiel pour moi de recentrer l’attention sur les victimes et leurs familles, sur ce qui s’est réellement passé et de souligner la
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