Natalia Z. par Chantal Garand Le livre en norvégien Le livre en français L’auteure Originaire de Victoriaville, Chantal Garand vit en Norvège depuis 2004. Lauréate du Prix du récit Radio-Canada en 2015 pour son texte « Un hibou, un Égyptien et l’étrangère », elle publie un premier roman, Natalia Z., inspiré de faits réels. Cela fait une quinzaine d’années qu’elle écrit et a déjà commencé un prochain livre. Celui-là sera aussi inspiré de faits réels «avec des gens aux destins extraordinaires que je n’ai jamais rencontrés», explique-t-elle avec mystère. Un livre qui, comme elle l’annonce, sera davantage fait de fiction et présentera un peu plus son écriture habituelle, la prose poétique. Le résumé Ce roman est inspiré par des faits réels. Oslo, juin 1945. Natalia accouche d’un garçon qu’elle abandonne à la naissance. Plus de soixante années se sont écoulées lorsque Tollef met la main sur son dossier d’adoption. Il apprend alors que le destin de sa mère est intimement lié à l’état du monde pendant la Deuxième Guerre mondiale. Décontenancé par ce qu’il découvre, il décide d’entreprendre les démarches qui feront la lumière sur les événements entourant sa venue au monde. À sa grande surprise, sa mère n’habite plus en Norvège, mais au Québec, dans la petite ville de Chambly. Par l’entremise d’une amie québécoise, il parvient à établir un premier contact avec elle. Mais Natalia paraît peu disposée à lever le voile sur son passé. Ces retrouvailles inattendues ravivent chez elle de profondes blessures. Les images de l’enfer auquel elle a survécu reviennent la hanter, des souvenirs se situant à la frontière de la vérité et du mensonge. Que peut-on espérer l’un de l’autre lorsque des circonstances aussi exceptionnelles tracent le cours d’une vie ? À l’obsession de tout savoir de Tollef s’oppose la volonté de tout oublier de Natalia. Mon avis J’ai beaucoup aimé ce livre. Il est très bien écrit, se lit très agréablement et on est très vite plongé dans l’histoire.Les allers/retours entre le Canada et la Norvège nous transportent sans pour autant nous perdre dans l’histoire.Quelques petits rebondissements intéressants surprennent tout le long de l’histoire et amplifie notre désir de connaître la fin de l’histoire. Je recommande ce livre qui m’a fait passer un bon moment ! La version française du livre est également disponible à la Librairie du Quebec à Paris Et à Oslo à Norli Universitetsgata Lire les autres articles Regardez les vidéos Suivez moi sur Facebook Retrouvez le podcast gratuitement sur iTunes
Laurent Peyronnet : auteur et guide Auteur de romans, contes et nouvelles. Il est aussi guide dans les régions de Bergen, Oslo, du Cap Nord, des Iles Lofoten et biens d’autres coins de Norvège et de scandinavie. L’actu Ses écrits se situent au cœur des montagnes et des fjords dans le royaume des vikings et des trolls. Les 3 tome 3 de la série Magnus sont disponibles : acheter les livres Site de l’éditeur : https://www.dadoclem.fr/ Relire les articles sur les 3 volumes de Magnus. L’interview A quelle époque es-tu venu en Norvège pour la première fois, où était-ce et à quelle occasion ? C’était au mois de juin 1996. Je venais faire un repérage pour un circuit qu’un ami m’avait proposé de guider. Je suis arrivé à Oslo et de là, j’ai circulé jusqu’à Bergen à travers le Hardangervidda puis je suis remonté nord et dans la région du Sognefjord pour redescendre par les montagnes du Valdresflya vers la capitale. Beaucoup de gens pensent qu’il fait froid toute l’année, qu’il neige non-stop et qu’il fait nuit tout le temps. Peux tu me parler de ton ressenti par rapport au climat ? (températures, lumière.. .) Le froid, en Norvège, n’est pas le même qu’en France. C’est un froid sec, tonique. Dans le Finmark, lorsqu’on s’éloigne de la cote, le thermomètre descend régulièrement en dessous de -20°. Il suffit la plupart du temps d’être bien couvert et de respecter quelques consignes de bon sens. En France, le froid est synonyme d’humidité, de maladie : rhume, bronchite… Quand je suis là haut, je n’attrape rien de tout ça. Pour ce qui est de la nuit polaire, c’est une période qui dure presque trois mois à l’extrême nord (Cap Nord) et qui se réduit en durée à mesure qu’on descend vers le cercle polaire. Mais il ne faut pas croire que c’est trois mois de noir complet. Après le solstice d’hiver (21 décembre), même si le soleil ne paraît pas, il y a une forme de luminosité quotidienne, entre 9h30 et 13h30 environ. C’est vrai que c’est une période difficile mais je crois qu’elle est difficile surtout pour ceux qui ne sont pas natifs du pays. Une amie ayant passé son enfance à Tromso me disait que pour elle, c’était une chose tout à fait normale. D’ailleurs, il n’y a qu’à voir l’animation qui règne à Tromso, justement, en hiver, pour s’en convaincre. Il m’est arrivé de passer plusieurs hivers en Laponie suédoise, au dessus du cercle polaire, à Gallivare notamment, une ville minière. Certains mineurs venaient d’Angleterre, du Pays de Galles, d’Écosse et d’Irlande. Ils avaient beaucoup de mal a supporter la nuit polaire car ils ne parvenaient pas à prendre le rythme des scandinaves, à savoir qu’après le travail, on dîne et on ressort faire des activités ensemble, en plein air où dans des clubs et associations. C’est un peu ça, là haut, le secret pour traverser la nuit : être ensemble et s’occuper. Quand au soleil de minuit, l’inverse absolu puisque c’est la période durant laquelle le soleil ne se couche pas pendant presque trois mois, c’est quelque chose que je trouve magique. C’est une sensation unique de se promener à 2h du matin comme s’il était 3h de l’après midi et puis, la lumière est très particulière. Beaucoup plus puissante que dans les pays du sud. Les effets du jours permanent sont aussi psychologiques. Comme il n’y a pas de nuit, il n’y a pas de rupture dans la temporalité. On a un sentiment de continuité qui, personnellement, me fait du bien. Tu viens plusieurs fois par an pour accompagner des touristes en voyage en tant que tour leader. Est ce que c’est toujours au même endroit ? J’essaye d’être au maximum en Laponie : norvégienne, suédoise et finlandaise. Ce sont des régions que j’aime particulièrement pour la culture des gens qui y vivent et pour la présence sauvage de la nature. En hiver, en général, je reste là haut. En été, par contre, je commence la plupart du temps mes circuits à Oslo ou Bergen puis, de là, je remonte jusqu’aux îles Lofoten puis le Cap Nord et je redescend parfois par la Finlande et la Suède. Est ce que tes voyages inspirent tes livres ? Complètement. D’abord parce que je suis guide, ce qui implique une connaissance historique qui sert souvent de décors à mes livres. Ensuite, je suis quelqu’un de très contemplatif et la Norvège est un paradis pour les gens comme moi. Les paysages que je traverse, les ambiances, la lumière, me touchent profondément. Cette beauté est une poésie qui me nourrit lorsque j’écris mes histoires. Enfin, mes romans donnent une large place aux êtres du folklore scandinave : trolls, tomtes, jutuls, nisses et autres huldrefolks. Le dernier tome de Magnus porte d’ailleurs pour titre : « Les peuples invisibles. » Quel est l’endroit que tu préfères en Norvège ? C’est très difficile de répondre à cette question, il y a tellement d’endroits merveilleux dans ce pays mais je dirais que j’ai une affection particulière pour l’île de Mageroy. Hormis le site du cap nord très fréquenté l’été ( mais qui n’occupe qu’une petite place sur cette île classée au patrimoine mondiale de l’Unesco) c’est une toundra désertique, toute bosselée, parsemée de petits villages de pêcheurs. En hiver, c’est un vrai bout du monde et en été, la lumière y est incroyable. Beaucoup de gens pensent que les norvégiens sont froids et distants, qu’en penses tu ? Je nuancerai cette impression. Les norvégiens, en général, selon l’expérience que j’ai d’eux, sont des gens calmes, attentifs et serviables, préoccupés du bien être collectif et donc, prêts à agir dans ce sens. Vous trouverez toujours de l’aide là bas et avec beaucoup de bienveillance. En revanche, il y a ce vieux fond de culture protestante qui impose de contenir ses émotions et de ne pas se montrer trop différent de la norme. L’auteur norvégien Aksel Sandemose a exprimé cette idée en une petite sentence très célèbre qu’il a nommé « La loi de Jante » du nom
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Après « Magnus, une histoire pour tuer le temps » et « Magnus, le dernier chaman » , voici le 3ème livre de Laurent Peyronnet et Godo « Askeladen et le Pari contre le Troll ». Toujours un plaisir de lire les aventures fantastiques de ces petits personnages. Très agréable à lire pour les enfants et les parents, on se plonge tout de suite dans l’histoire avec les magnifiques illustrations de Godo. En lisant ce livre inspiré du conte norvégien « Askeladden, som kappåt med trollet » je m’imagine très bien dans ces forêts Norvégiennes où j’aime tant me promener. Pas de doute, la prochaine fois je penserai à ces trolls. Une édition collector contenant un CD audio du conte, lu par Laurent Peyronnet et mis en musique par Godo est également disponible. A partir de 5 ans. Trailer muical : Vous pouvez commander le livre ici : https://www.amazon.fr/exec/obidos/ASIN/395858098X/1ersitefranco-21 Relisez l’article sur les 2 premiers volumes : « Magnus, une histoire pour tuer le temps » et « Magnus, le dernier chaman ». Découvrez les autres articles de Une blonde en Norvège Regardez les vidéos de Une blonde en Norvège. Une blonde en Norvège sur Facebook. Retrouvez le podcast gratuitement sur Itunes.
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