Ces futures générations sont au cœur du projet : chaque année, des enfants assistent à la remise rituelle des manuscrits dans la forêt. « J’emmènerai mon bébé à la prochaine cérémonie, confie Katie Paterson. Je ne serai pas là pour voir ce projet se réaliser, mais peut-être que mon enfant lira cette anthologie dans quatre-vingt seize ans, dans une maison de retraite. » Du moins si rien ne vient perturber ses plans. « Il y a beaucoup d’imprévus possibles. La forêt pourrait brûler ou être détruite par une tempête ; les manuscrits pourraient être volés… » énumère Anne Beate Hovind, présidente de la fondation. Impossible également de prévoir avec certitude combien d’anthologies pourront être imprimées en 2114. « Cela dépendra de la longueur de chaque manuscrit. »