Le comité norvégien souligne en particulier le rôle du président érythréen Issaias Afeworki. « La paix ne découle pas des actions d’un seul acteur. Lorsque le Premier ministre Abiy a tendu sa main, le président Afwerki l’a saisie et a contribué à formaliser le processus de paix entre les deux pays », indique-t-il. Pas moins de 301 personnalités et organisations étaient en lice cette année.
Un coup de pouce bienvenu pour le dirigeant
Alors que l’Éthiopie a réagi et a dit être « fière en tant que pays » de cette récompense prestigieuse, ce prix est un coup de pouce bienvenu pour le dirigeant de 43 ans qui fait face à une inquiétante flambée des violences intercommunautaires dans son pays, où des élections législatives sont censées avoir lieu en mai 2020.
Depuis son arrivée au pouvoir en avril 2018 après plusieurs années de protestations anti-gouvernementales, Abiy Ahmed a initié un rapprochement au pas de charge avec l’Érythrée, ancienne province éthiopienne. Salué comme visionnaire et réformateur, le jeune dirigeant, issu d’une famille pauvre, a ainsi insufflé un certain optimisme dans une région du globe où celui-ci est une denrée rare.