Jusqu’en 2013, lorsqu’un rêveur déterminé Martin Andersen eut l’idée un peu folle d’installer un jeu de miroirs sur la crête du sommet nord, à quelque 450 mètres au-dessus de la ville.
Ce phénomène obsédait de nombreux habitants, « la preuve que c’était logique. »
Une idée née de la frustration, accompagnée de l’envie de créer un lieu de rencontre.
Le tout présenté à la mairie dans le cadre d’un projet artistique.
Et la ville a dit oui!!
En 2003, le plasticien a ainsi reçu une bourse de 3.000 euros pour travailler sur le concept.
Afin de vérifier si le dispositif établi sur le modèle de l’héliostat était réalisable, il fait appel à des amis et des architectes.
Ont suivi dix années de préparation, « le temps d’avoir trois enfants »… car Martin a rencontré Lena.
La jeune femme était venue à Rjukan rendre visite à ses parents. Loin d’elle l’idée de rester dans cet endroit « si mort, si déprimant » qu’elle avait à tout prix voulu fuir.
Le miroir, c’est aussi une belle déclaration d’amour à Lena.
Martin lui a offert le soleil pour la remercier d’avoir accepté de rester dans « la vallée des ténèbres ».
Depuis, le couple a ouvert une brocante d’objets scandinaves vintages, un bric-à-brac chatoyant où chaque objet semble avoir été choisi pour son éclat coloré : la lumière, encore et toujours la lumière.